ARNAQUES AFRICAINES
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CONTES REELS HELAS...

 

 

Voici quelques contes non traditionnels et qui sont malheureusement des histoires vraies. Ils ne se classent pas vraiment dans la catégorie des arnaques parce que les protagonistes peuvent en être plus ou moins innocents ou qu'ils ne méritent pas vraiment que leurs photos soient exposées. Mais, ils illustrent malheureusement certains aspects bien réels de la mentalité africaine actuelle. Leur aspect vécu et bien réel montre le fossé qu'il y a entre nos idées toutes faites sur l'Afrique et la réalité. Ils devraient vous aider à vous faire moins arnaquer, mais aussi, pourquoi pas, donner à réfléchir aux intéressés s'ils les lisent...

la prostituée repentieHistoire du taxiLe colis égaré
Histoire du stagiaire africainLe petit chemin et la jeune fille enceinte 

Histoire de la prostituée repentie

Sur un site de rencontres Vanille-Chocolat, elle avait envoyé un mail ciblé (le terme est commercial!) vers les hommes adhérents de plus de 40 ans. Un ou deux seulement lui avaient répondu. Sur sa photo, elle apparaissait jeune, fraiche et délurée, et tentante!

Zozo lui avait répondu, mais un mois s'était écoulé sans retour de la part de sa correspondante, quand soudain un jour, elle jaillit au milieu du chat de Yahoo Messenger où Zozo l'avait mise en liste de correspondants... La première conversation dura une bonne heure et à mi-course, la belle, mère d'une enfant de 11 ans, confia qu'elle avait vécu jusqu'à très récemment de la prostitution... mais, qu'elle avait demandé l'aide d'un prêtre, pour s'en sortir, par amour pour sa fille à qui elle voulait éviter le même destin. Elle avait donc décidé d'arrêter cette activité. Zozo essaya bien de lui demander de quoi elle vivait alors, mais la réponse fut assez vague et hostile, parla de solidarité africaine, et lui dit que de toute façon, ça le regardait pas, puisque ce n'était pas lui qui lui payait son cyber...

Malheureusement pour lui, Zozo avait une attirance très ancienne pour les prostituées et ce discours lui pénétra dans l'âme profondément. D'autant plus que, chose inexplicable pour Zozo, cette fille avait une excellente orthographe et une certaine capacité de style littéraire. Ce fut le début d'une relation par internet qui dura plus de 6 mois. Zozo et sa belle se parlait presque tous les jours: Zozo au début envoya l'argent pour payer le cyber. Puis, influencé par le prix Nobel récent (vous savez le Bangladeshi Muhammad Yunus), Zozo eut l'idée d'accorder à sa belle un micro-crédit, à savoir une (pas si) petite somme d'argent pour l'aider à monter un petit commerce. Et puis pour faire bonne mesure, il envoya un peu tous les mois. Mais au bout de quelques mois, il commença à demander des comptes sur le micro-crédit et l'état des affaires de la belle. Il réalisa alors qu'elle n'était point très dynamique! que comme beaucoup d'africains, elle aimait consommer mais produisait peu... Il y eu des frictions

Décidé à voir de ses yeux et toucher de ses doigts ( surtout que la belle le travaillait à la cam, en vraie professionnelle!), Zozo se décida à projeter un voyage en Afrique, et demanda à la belle de lui louer un nid d'amour pour un séjour de quelque temps.

Zozo avait bien du mal à cerner la véritable personnalité de sa belle: à la cam, elle n'était jamais tout à fait la même: c'est vrai qu'avec leur coiffure et leur vêtements, les femmes se transforment en permanence pour nous ensorceler! Parfois, il la trouvait très belle, d'autre fois, beaucoup moins belle. Quant à sa conversation, Zozo finit par trouver que c'était vraiment un peu trop tourné sur le sexe: trop c'est trop. Même pour un blanc assez obsédé par la chose.

Mais dans les derniers temps avant le voyage projeté, elle lui causa des déceptions: il l'avait convaincu d'essayer de reprendre des études, mais il comprit vite qu'elle manquait d'assiduité! Qu'elle était de l'espèce qui promet beaucoup mais tient peu. Elle le blessa aussi en se faisant baptiser sans même lui en parler, à l'occasion de quoi, il fut privé d'elle pendant une semaine. Cette preuve de manque de confiance le perturba.

C'est un pasteur femme qui convainquit la belle qu'elle avait vécu jusqu'ici dans le péché, et que c'était là la cause de tous ses malheurs... L'Afrique regorge de ces faux prophètes, au service de je ne sais quelle cause obscure.

Au passage, ce baptême, effectué comme il se doit avec de l'eau sale, la rendit malade...

Finalement, quand elle fut convaincue que Zozo lui appartenait pieds et poings, parce qu'il avait envoyé l'argent du futur loyer, et qu'il dépendait d'elle pour l'hébergement, la belle se montra assez tyrannique et possessive. Mais Zozo était de nature indépendante et n'accepta pas, ni ses derniers ultimatums, ni la suite de déceptions qu'elle lui avait précédemment causée, et, malgré les pertes financières qu'il dût essuyer, il décida, un mois avant la date de sa venue, de renoncer à l'hébergement qu'il avait préparé avec elle, et d'en chercher un autre (parce qu'il avait acheté son billet d'avion et voulait tout de même connaître cette Afrique!).

Il fit alors appel, par une intuition soudaine, à une autre, qu'il connaissait depuis des mois aussi, et qu'il avait rangé dans un petit coin de sa tête et de son coeur, pour le jour où! C'est elle qu'il vint voir et avec qui il passa deux mois, entamant une relation qui dure encore, et dont il espère qu'elle durera longtemps...

Pour conclure aussi, Zozo rencontra son ex en réel dans son pays, et ne regretta pas son choix, surtout qu'elle commit l'erreur fatale d'encore lui demander de l'argent...

ha oui, pour ceux qui se poseraient la question: après l'avoir rencontrée en tête à tête, Zozo soupçonna fort que la belle, tout au long de cette histoire, n'avait jamais cessé son petit commerce charnel...
Quant à ceux qui se poseraient des questions sur les questions, Zozo, quand il rencontra son ex en réel aperçut en arrière-plan un certain chauffeur de taxi, que la belle recommanda pour rentrer, un soir. Et justement, cela fit penser à Zozo que la belle lui avait suggéré à l'époque de leur lune de miel l'acquisition d'un taxi (qu'il avait d'ailleurs refusée, faute de confiance)...

Histoire du taxi

Ce français à la veille de la retraite vint au Cameroun rencontrer en chair et en os sa correspondante internet beaucoup plus jeune que lui. Ils vécurent ensemble pendant deux mois, et finalement s'en trouvèrent plutôt bien. Lui se dit qu'il était plutôt bien tombé (ayant fait auparavant quelques expériences fâcheuses):car à distance, même avec une webcam, on peut tellement se tromper! L'imagination, la folle du logis, vous mène à bien des aberrations (et en plus, sachez le, un blanc a du mal à juger une africaine à la mine, faute d'habitude: nous identifions assez facilement un visage d'escroc chez nous, mais quand on change de couleur et de race, tout est à ré-apprendre!)..

Donc, ils se convinrent... mais l'homme savait qu'il allait devoir rentrer chez lui au bout des deux mois, ne serait-ce que pour gagner l'argent nécessaire à revenir. Son amie avait un bon niveau d'études, et ils avaient aussi ce point en commun. Néanmoins, l'homme avait pu constater la grande misère de l'Afrique: s'il est vrai qu'en Europe aujourd'hui, avoir beaucoup de diplômes n'est plus gage de trouver du travail ni d'être bien payé, surtout quand l'age avance; mais en Afrique, c'est cent fois plus vrai: le copinage, les relations et la corruption comptent plus pour avoir un emploi et un bon job que les talents personnels et les diplômes (ceci explique d'ailleurs la triste situation de ce continent...). La médiocrité y est au pouvoir...

Bref, l'homme voulait aider son amie, qui avait bien de la peine à gagner sa vie: on lui proposait par exemple royalement de travailler pour 40.000F CFA par mois (60 euros), dont la moitié partirait en transport pour aller travailler! Ou alors, on lui proposait des jobs dont elle savait qu'elle ne serait payée que le premier mois, et qu'après on oublierait de la payer. L'homme savait que vivre avec moins de 100.000F CFA par mois par personne dans ce pays était déjà une gageure. Alors, il eut l'idée d'investir dans un taxi, investissement dont on lui avait vanté la rentabilité; et il convint avec son amie qu'elle conserverait les 3/4 du revenu pour elle, 1/4 lui restant à lui. Si l'expérience était positive, un autre taxi pouvait être envisagé, géré par elle, mais dont les revenus reviendraient à l'homme en priorité. L'homme investit donc quelques économies dans le projet pour que son amie ait un revenu après son départ et en attendant qu'il revienne.

Laissant les africains se gérer entre eux, responsabilité oblige (ils revendiquent tant leur indépendance!), l'homme se contenta de payer, mais se garda bien d'apparaître physiquement, pour éviter la tentation malsaine d'arnaquer le blanc, qui est la règle en Afrique! Son amie se fit conseiller pour l'achat d'une voiture d'occasion,sa révision complète, sa transformation et les formalités administratives. Le conseiller principal, homme de confiance (adjudant chauffeur de ministre, donc parfaitement honnête...), se fit lui même conseiller par un "spécialiste" en automobile, qui expertisa le véhicule de confiance... Le plus délicat, on le sait, fut ensuite de trouver un "bon" chauffeur, traduisez, un chauffeur le moins malhonnête possible. Le conseiller principal s'en chargea. L'engin entra finalement en exploitation.

Rapidement, la rentabilité annoncée fut ruinée par des pannes incessantes, et l'homme, qui n'avait pu voir sur place que le début de la mise en exploitation, apprenait à distance qu'on changeait ceci puis cela puis encore autre chose: il remarquait d'ailleurs que les plaquettes de frein étaient changées plusieurs fois, ainsi que la batterie. Il exigea que son amie fut plus rigoureuse et demanda des devis écrits. Rapidement, il s'avéra que le chauffeur était un escroc: enquête faite, on s'aperçu qu'il était complice avec le garagiste, qu'il volait sur l'essence, qu'il faisait rouler la voiture 24h par jour (via un complice), etc... Il fut donc viré.

Le chauffeur suivant remarqua que la voiture consommait anormalement: enquête faite, le chauffeur précédent, sentant qu'il allait être viré (ou simplement par malhonneteté intrinsèque) , avait remplacé le bon carburateur par un autre, complètement pourri, un gouffre à essence! Mais, malgré les révisions, les pannes continuèrent, jusqu'au moment où il fallut admettre que le véhicule était pourri de fond en comble; et on découvrit seulement alors que le conseiller spécialiste en automobile consulté pour l'achat était un vendu au marchand d'automobiles!

Pour ne pas être trop long, et aussi parce que l'histoire se poursuit actuellement, il convient de trouver une morale provisoire à cette histoire: ces africains ont trompé une de leur soeurs; au lieu d'être à peu près honnêtes, ce qui leur aurait valu, après tout, du moins pour le chauffeur, un emploi, dont il a sans doute bien besoin... Ce mélange de malhonneteté et de bêtise suicidaire est assez caractéristique, hélas, de l'Afrique, et explique que plus personne ne veut y investir.

 

L'homme en a tiré un grand, un très grand doute sur les africains, qui fabriquent ainsi leur propre enfer, quitte à s'en défosser sur le blanc et à pleurnicher qu'ils sont des victimes...L'homme désormais est beaucoup moins ému des souffrances de l'Afrique, car des exemples comme celui là, il en connait des centaines.

 

Histoire du colis égaré

Un homme blanc, qui était déjà allé en Afrique, décida un jour d'envoyer à son amie africaine, vivant là-bas, un colis de Noël.

Connaissant les grands délais de transport et ne voulant pas passer par certains services aux coûts totalement prohibitifs, il choisit de passer par Coliposte, dont les prix et les délais lui parurent raisonnables. Et comme justement il connaissait les risques, il décida de prendre une assurance supplémentaire pour être remboursé en cas de "perte". Il faut dire que le colis contenait un appareil photo numérique, un chargeur de piles, un double CD pour le fils de son amie, etc..., et qu'il était obligatoire, du point de vue de la douane, de faire figurer sur le bordereau d'envoi le contenu du colis (surtout si on prenait une assurance) .
Il fit cet envoi au début de décembre pour que le colis ait des chances d'arriver avant Noël...

Noël passa, janvier passa, février passa... Son amie allait régulièrement demander à la poste de son pays là-bas si son colis était arrivé. On lui répondait par la négative mais on lui demandait ce qu'il contenait. Quand elle donnait la réponse, on lui expliquait que lorsqu'il arriverait, elle aurait à payer des droits de douane, dont le montant lui parut d'ailleurs exhorbitant. Mais de colis, point...

A la fin du mois de février, l'homme s'en fut donc au bureau de poste chez lui et déposa une réclamation. La poste y constata que son colis avait quitté la France au début de décembre, mais qu'on en avait perdu la trace ensuite. Au début de mai, l'homme na'yant pas de nouvelles de sa réclamation, retourna au bureau de poste, où il déposa une deuxième réclamation. Un mois plus tard, un employé de la poste se présenta chez lui, avec en main le dit colis!

Mais, pour l'avoir, il fallait payer des droits de douane! ce qui voulait dire qu'il fallait payer des droits de douane sur un colis parti en Afrique mais jamais livré à son destinataire! Intéressant, n'est-ce pas: le colis paye pour avoir le droit d'aller se promener en Afrique et de revenir à son envoyeur...
En fait, ça a l'air absurde, mais il y a une logique à la chose. Vous voulez l'explication? La voici: en Afrique, faut pas croire, il y a des petits malins! Ayant compris, par des expériences précédentes, que les colis assurés ne pouvaient pas être détournés (=volés) aussi facilement que les autres, d'aucuns ont créé un mécanisme à double action. On garde le colis "au frais" un certain temps en se gardant bien de prévenir le destinaire qui ne sait donc pas que son colis est arrivé et le croit perdu. Si l'envoyeur proteste, on lui rend son colis, mais il paye quand même (s'il est assez con pour le faire) les droits de douane: l'assureur est content, il n'a rien payé, la douane africaine a encaissé. Si par contre, comme c'est le cas souvent, l'envoyeur laisse tomber (là, il a tort), le colis peut être sorti du" frigidaire " et partagé entre les fonctionnaires "responsables".
Mais comme il convient, dans une telle histoire, d'être complet et objectif, il est bon de raconter aussi comment notre homme fut reçu par le Chef du bureau de poste français quand, après trois réclamations à Coliposte, il vint se plaindre de n'être toujours pas remboursé et découvrit que l'affaire avait été classée par Coliposte suite à son refus de payer les droits de douane et malgré sa dernière lettre de réclamation: ce fonctionnaire, pourtant peu stressé par son travail, bénéficiant de la sécurité de l'emploi, et sûr d'une bonne retraite, prit un air hautain, n'admit qu'avec beaucoup de peine et d'efforts et à contre-coeur que l'assurance de Coliposte n'avait pas remplit son contrat (*). Comme quoi, chez nous, aussi, ça tourne pas toujours bien rond, et qu'il y a aussi des médiocres à des postes de responsabilité.

(*)voilà un extrait du discours tenu par cet individu:
" Imaginez, Monsieur, s'il fallait consacrer autant de temps à tous les clients, nous traiterions 5 clients par jour!"

 

Histoire du stagiaire en formation

C'est l'histoire d'un français qui est formateur en informatique en France. Un jour, il doit assurer un cours de programmation à Paris. Il monte donc de sa province et s'en vient travailler dans les majestueuses tours du quartier de la Défense.

Le premier jour, il fait connaissance de ses stagiaires, une douzaine de personnes dans des ages allant de 30 à 45 ans, venant d'entreprises diverses, privées ou publiques. Et il remarque parmi eux un africain d'environ 35 ans. Cet africain rapidement vient s'entretenir avec lui (les africains ont le sens des relations à cultiver), et lui explique qu'il est titulaire d'un DEA d'informatique (oui, c'est pas mal, quand on sait combien peu d'africains font des études scientifiques ou techniques) et directeur d'une société de service en informatique sur Paris, et qu'il serait reconnaissant au formateur de l'aider à embaucher de bons candidats programmeurs...

Le cours commence, et c'est un cours assez technique, où on demande aux participants de mettre a main à la pâte, d'écrire des programmes, de coder, comme on dit... Et très rapidement, se démarquant des autres, l'africain semble avoir une extrême répugnance à ce travail indigne de codage, pourtant indispensable à comprendre la problématique complexe du sujet. Il explique le soir du deuxième jour que le cours n'est pas ce qu'il avait en tête (il aurait sans doute aimé des grandes idées générales fumeuses, beaucoup de mots et peu d'actes), et qu'il va abandonner (bien entendu, l'argent dépensé pour le cours ne lui sera pas remboursé, et sera perdu) (ha oui, aussi: parmi les participants, il y en avait plus d'un de niveau équivalent à ce monsieur,mais qui ne sont pas offusqués d'avoir à coder).

je trouve utile de raconter cette histoire, parce qu'elle illustre, à mon sens, pourquoi l'Afrique va si mal: c'est un peu comme l'armée mexicaine a une époque: tout le monde veut être général, personne ne veut être soldat. L'apparence plutôt que l'essence. Et l'orgueil mal placé.

 

Histoire du petit chemin qui descend
vers la maison ou il y a une jeune fille enceinte

Yaoundé, la capitale du Cameroun depuis 1922, est surnommée, comme Rome, je crois bien, la ville aux 7 collines, parce qu'elle est implantée dans un moutonnant paysage de collines: pour se représenter ce paysage, qu'on imagine de la terre rouge comme celle d'un court de tennis, recouverte d'une végétation vert vif cohabitant avec à perte de vue une jungle de constructions mono-étages en ciment ou en terre, recouvertes de tôles ondulées, plus ou moins rouillées, tout ça couvrant la surface ondulante des collines.

Ce relief fait que beaucoup de gens, à l'exception des riches, en sont réduits à construire le long des pentes, assez abruptes, ce qui commence à vraiment poser problème lorsqu'il y a des orages: et là bas, les orages, surtout à la saison des pluies, c'est du sérieux! quand on est à l'intérieur, on a l'impression que pendant des heures ( car ça peut durer des heures), quelqu'un s'amuse à nettoyer vos vitres au Karcher haute pression. On se demande comment il n'y a pas plus souvent de glissements de terrain, quand ces torrents furieux des orages descendent les petits chemins qui desservent les habitations tout au long de la pente.

Un jour, un français vint voir une famille dont l'habitation était presque au bas de la ravine. Ce jour là, il faisait sec, et il faisait jour. Il put donc voir en descendant les nombreux habitants vivant tout le long de ce petit chemin et l'utilisant chaque jour de nombreuses fois pour aller et venir de chez eux. Il put voir les boutiques de coiffeurs ou d'artisans. Mais quand il revint la fois suivante, il faisait nuit et il pleuvait. Et là, il réalisa qu'il n'y avait pas d'éclairage (bien qu'il y eut des habitations de part et d'autre du chemin) et surtout que le chemin était devenu un cloaque boueux, raviné, bosselé, avec des trous d'eau. Bien entendu, il ne lui fallut pas longtemps pour glisser, au cours d'une tentative de grand écart entre deux flaques, tentative au cours de laquelle il s'enlisa jusqu'à mi-mollet. Ceci le mit de mauvaise humeur, car il n'est pas agréable d'arriver chez les gens avec des bottes de boue autour des jambes. Ses accompagnateurs africains, peut être plus entrainés s'en tirèrent beaucoup mieux.
Ceci se reproduisit plusieurs fois, et il s'étonna auprès de ses amis africains, de savoir pour quelle raison personne encore n'avait pris l'initiative, dans l'intérêt collectif, de rassembler une équipe pour 'aménager ce petit chemin, avec des planches ou des pierres de récupération. Ceci semblait d'autant plus facile que la plupart des gens, le long de ce petit chemin, n'avaient pas de travail, et avaient tout le temps du monde pour l'améliorer. On lui expliqua que personne ne voulait travailler pour les autres... le français émit l'avis que dans son pays, les choses n'auraient pas pu se passer ainsi, Je vous en laisse juge. Mais, en tout cas, il fut très étonné, car on lui avait toujours parlé de la solidarité africaine.

Dans cette maison en bas de la pente que venait visiter ce français, vivait une famille africaine de 7 enfants, sans compter les cousins ou cousines de passage. Ceci fait que cette habitation de deux pièces, était bien remplie. Dans cette famille, il y avait une adolescente de 15 ans dont le visiteur apprit qu'elle était enceinte et très amoureuse du père de son enfant... Certaines mauvaises voix lui suggérait l'avortement, ce à quoi elle répondait qu'elle se suiciderait si on l'obligeait à avorter. Cette petite africaine avait bien intégré le principe de sa culture selon lequel une femme qui ne peut pas avoir d'enfant ne vaut rien, et que tant qu'elle n'a pas prouvé qu'elle peut en avoir un, elle est présumé coupable, mais que, paradoxalement, une fois qu'elle a eu un enfant hors mariage, il y a beaucoup moins de candidats pour l'épouser, et entretenir les enfants faits par un autre: absurde, mais traditionnel! et soutenu, du côté de l'Europe par ces grands criminels que sont les papes, qui sont là pour nous donner des leçons de morale.

Bien entendu, comme à chaque fois (et on sait qu'il y en a!) , le père de l'enfant disparut avant même la naissance... La jeune fille en fut bien malheureuse, mais se consola, car elle considéra comme normal, que ce soit sa mère qui prenne en charge l'enfant (puisqu'elle était mineure) .
Oh, attendez, juste un détail: ce fut la mère de la jeune fille qui entretint l'enfant, mais peut être plutôt, le blanc retraité qu'elle avait épousé trois mois auparavant, puisque de toute façon, elle n'avait pas de travail.

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